TUNISIE AMIE

Eh ben voilà... le voyage en Tunisie est terminé et s'est très bien passé.

Oh bien sûr, les Droits de l'Homme n'en sortent pas grandis.. et notre président non plus !

Une fois de plus, et contrairement à ce qu'il prétendait pendant la Campagne, Sarkozy a totalement tourné le dos aux valeurs de la France pour se tourner vers les valeurs du business. En tant que Français j'ai honte de ce comportement de "p'tit bras" et quand mon Président me fout la honte alors qu'il est sensé me représenter, je suis en colère !

Sarkozy est en train de changer le visage de la France sur le plan international, mais rien ne change concrètement à l'intérieur du pays. On dirait même que "ca s'empire" comme disait Coluche. Ce qui est sûr c'est que nous perdons totalement notre rang de patrie des droits de l'homme, pour le nouveau statut de patrie du business. Voire de l'immoralité. Rien n'a été fait pour "tirer les oreilles" de la Tunisie sur le plan des droits de l'homme ou de la liberté de la presse, et la belle Rama Yade a été reléguée au rôle de Potiche Officielle de la République... Des accords ont été pris pour le nucléaire civil, dont nous allons progressivement équiper toute l'afrique du nord, car après la Libye, et la Tunisie, je vois mal comment on pourrait dire "non" aux autres "démocraties" chancelantes de la zone (Algérie, Maroc, Egypte...). Entendons-nous bien, ce n'est pas le nucléaire civil en tant que tel qui pose problème, encore que Mr Sarkozy oublie toujours de parler du problème des déchets sur ce point, et que Tchernobyl jusqu'à preuve était une centrale nucléaire civile... Installer des centrales dans une partie du monde sujette aux tremblements de terre est un choix stratégique qui m'échappe et dont Sarko portera seul la responsabilité et je ne parlerais même pas des risques terroristes bien réels dans la région...

Notre pays change radicalement sous la volonté d'un seul homme et au mépris de toute notre histoire, de toute notre culture. Qu'il s'agisse des avancées sociales (retraite, sécurité sociale), du droit des travailleurs (jours de congés, durée du travail), ou des valeurs morales (droits de l'homme, environnement), cet homme détruit petit à petit tout ce qui faisait la France sous prétexte de "réformer".

J'ai honte de cette tendance actuelle, et je trouve incroyable que si peu de gens pointent les incohérences du personnage Sarkozy, car il y a quand même un truc bizarre a vouloir inculquer aux jeunes les valeurs de la résistance, de la lutte pour la liberté et les idéaux, de pousser cette volonté jusqu'à faire lire la lettre de Guy Moquet dans les collèges alors que la résistance a laissé place à la "collaboration" affichée. Le terme peut paraitre fort, mais à ceux qui mettent en avant les impératifs économiques et l'économie de marché pour justifier toutes ces déçisions, je leur propose simplement de se demander si le fait de renier ses convictions et ses idéaux au nom de l'argent et du pouvoir n'est pas le nid de ce qu'on pu faire certains de nos compatriotes pendant la guerre. En quoi ce leït-motiv est il différent ?   

Je crains que nous ne soyons entrés de plein pied dans l'ère de la collaboration opportuniste... Pauvre France !